Première partie : La route
Six heures.
La pluie cède ses parcelles
À la chaleur vespérale.
Fernando et Tito arrivent
aux bras d'un virage
— Fiodor s'affaire à
plier boutique.
Pope,
à soixante ans, il a divorcé
du Ciel et de l'Enfer
pour vendre des fruits
installé dans un lacet —
sous d'autres latitudes.
Fernando l'aide à embarquer
les cagettes, vides d'une bonne journée.
Dans le cendrier
ça sent le poivre
et les agrumes —
Et le cuir usé
jusque l'os.
L'accélérateur malmené ;
une armée de ventres creux
s'abat sur la ville
avec la fureur
de l'objective nécessité.
Le père, le fils et
le sain d'esprit
goûtent aux premières notes
de cuivre
des bars et restaurants
aux lueurs rougeoyantes.
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